La dernière fois que nous vous avions écrit, on attendait pour notre avion, depuis on n’a pas chômé.

Pour commencer, on ne comprenait pourquoi Flore avait sur son ticket d’embarquement « SSSS ». Quand on lui a demandé d’écarter les bras, d’enlever ses chaussures et qu’elle se faisait frotter le corps de petits morceaux de tissus juste avant d’entrer dans l’avion, elle s’est doutée qu’il y avait un truc spécial. En effet de « SSSS » signifie Secondary Security Screening Selection ou sélection pour dépistage secondaire de sûreté. Au moins c’est complètement aléatoire.

RAS pour le vol, on est même arrivé en avance et avant 6 h donc les douanes encore fermées et nous avons dû attendre un peu dans l’avion.

Pour tout dire on était excité à l’idée d’être parmi les premiers à passer la douane, on se disait qu’ils seraient détendus et que tout passerait comme une lettre à la poste. Ah. Ah. Ah. Quelle bande de naïf nous sommes !

On arrive en effet dans les premiers à la douane et on est repartis les derniers.

Petite question de routine, le douanier nous demande combien de temps on reste.

– 2 mois

Je crois que c’est à cet exact moment qu’on a vu notre voyage aux États-Unis s’éloigner un peu. Il n’aime pas du tout notre réponse. Il veut savoir combien d’argent on a, connaître tous les logements qu’on a loués pour les 2 mois. Quand on lui dit qu’on avait loué que pour 8 jours. C’était fini pour nous. Il nous a dit que c’était n’importe quoi, qu’on pensait pouvoir venir comme ça et ne rien prévoir ?! Que si lui allait en France sans rien prévoir on le laisserait rentrer ?! Il ne croit pas non !

On finit par comprendre que tout son cirque c’est parce que notre billet de sortie du territoire n’est pas enregistré et il pense qu’on va essayer de se perdre dans la nature. C’est sûr qu’avec l’absence de sécurité sociale, aucun code du travail et une police qui tue on a clairement envie de devenir des migrants illégaux…

On a beau lui montrer le billet, notre compte en banque. Rien n’y fait. Du coup sans rien nous dire il bloque notre entrée et fait en sorte qu’on soit convoqué par le bureau de l’immigration.

Un de ses collègues vient nous chercher sans rien nous expliquer, il prend nos passeports au douanier et nous demande de le suivre.

On se retrouve dans le bureau de l’immigration de l’aéroport de John F. Kennedy.

On n’en mène pas large pour édulcorer les choses.

En fait on doit tout redire, plus en détail : Logements et leurs adresses, itinéraire au sein des États-Unis et une partie du reste du voyage (avec les avions et leurs escales), compte en banque, l’argent qu’on a sur nous. Et ils notent tout ce qu’on dit sur le fichier informatique de l’immigration…

Mais finalement on a dû réussir à les convaincre, car ils nous ont laissé rentrer sur le territoire. Il est 10 h soit 4 h plus tard.

Direction Brooklyn pour déposer nos bagages dans un magasin et profiter du reste de la journée. On avait beau se dire qu’on maitrisait le fonctionnement des transports en commun, que de difficulté ! Les terminus ne sont pas indiqués mais à la place il est notifié le quartier dans lequel il va ou la direction géographique…

Nous voilà délestés de nos bagages, nous filons sur l’ile de Manhattan.

Première étape, le mémorial du 11 septembre.

Flore se sent déjà beaucoup moins affectée par les évènements de la douane car elle a le ventre bien rempli de pizza newyorkaise sans gluten.

Puis nous descendons l’ile vers le Whitehall Terminal, en chemin du croisons la Trinity Church, une église en style néo-gothique coincée entre les immenses gratte-ciels de verre du cartier de Wall Street. Nous voyons aussi le Taureau de Wall Street. Une sculpture de 3,2 tonnes installée premièrement illégalement en 1987 après un krach boursier pour symboliser « la puissance du peuple » d’après l’artiste. Aujourd’hui c’est une des sculptures les plus photographiés, attirant tous les touristes car, il se raconte que si vous touchez les testicules du taureau la chance vous viendra. Les bourses en sont décolorées !

En fin voilà la Liberty Lady. Pour voir la Statue de la Liberté, on avait deux options : dépenser de l’argent et ne pas dépenser d’argent. Le choix a été vite fait quand même.

Nous voilà donc dans le ferry pour Staten Island et une vue imprenable sur « La Liberté éclairant le monde » (tout en humilité évidemment).

Il est 19 h 30, on arrive enfin au Airbnb, on a faim. Sur les indications de notre hôte, on trouve un supermarché. On veut faire simple ce soir : ça sera omelette au fromage et bacon. C’est en commençant à cuisiner tous nos produits animaliers que nous apprenons que notre hôte est végan…

Jour 2 : Adrien travail le matin depuis l’appartement alors pour midi direction un petit restaurant pour un casse-croute typique nord-américain. Le Lobster roll ou la guédille. Un pain à hot-dog légèrement grillé avec un peu de beurre salé et des morceaux de homard ! Soyons honnête deux minutes : c’est vachement bon ce truc !

Puis petit café indépendant comme les hipsters que nous sommes avec un barbu buveur de bière IPA et une consommatrice de produit sans gluten, on s’y sent comme chez nous ! Adrien va y rester toute la fin de journée à travailler pendant que Flore va déambuler pendant ces 6 h dans les rues de New York. Elle débute à Madison Square Garden pour finir à la Cour Suprême de New York. Ainsi elle voit et profiter des quartiers sud de Manhattan. En cours de chemin elle voit le Flat Iron Building, Union Square, Greenwich Village, East Village, Soho, Little Italy, Chinatown…

Et par pure coïncidence évidemment (faux) elle croise sur sa route une pâtisserie sans gluten.

C’est l’heure des retrouvailles, et pas n’importe où s’il vous plait : dans l’antre du marketing états-unien. Bienvenue à Times Square. Tout est démesurément oppressant et nous sommes en hiver donc moins de touristes, moins de Pikachu délabrés, Spiderman en embonpoints et autres créatures envahissantes, car désespérées face à leur précarité.

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Jour 33 – Casual night

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Les deux jours restant de notre voyage à New-York arrive dans un deuxième article d’ici peu

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