Nous avions donc décidé de nous offrir un trajet un peu spécial. On aurait pu prendre le bus pour quelques euros pour un trajet de 8 h (il faut contourner le lac Arenal). À la place nous sommes tout excités à l’idée de prendre le bateau sur le lac. En effet l’auberge dans laquelle nous allons séjourner nous propose de réserver en notre nom la formule bus-boat-bus. C’est-à-dire qu’un minibus vient nous récupérer à l’auberge de La Fortuna, récupère d’autre personne sur le chemin du lac, nous prenons alors un bateau pour traverser le lac et retour dans un minibus qui nous dépose à notre auberge.
Le plan est parfait : nous allons vivre une expérience unique, avoir 5 h de trajet en mois et pas besoin de chercher d’où part le bus !
Nous faisons donc le choix du trajet partant à 8 h 30. Réglée comme une montre suisse Flore fait bien en sorte que tout soit prêt pour 8 h 15. Si Adrien n’avait pas freiné ses ardeurs, à 8 h tout le monde était debout à attendre le minibus dans la rue. Sauf que 8 h 30 pas de bus, 8 h 45 non plus… 9 h toujours rien. Impossible d’avoir vraiment de contact avec l’auberge dans laquelle nous allons.
Bon… on finit par comprendre : le minibus dit ne pas nous avoir vu (alors qu’on attendait sagement à la réception comme demandé) et est reparti sans nous. Il n’y a qu’un autre trajet par jour à 13 h, il va donc falloir attendre 4 h que le prochain minibus arrive… L’aubergiste de La Fortuna est totalement compréhensif et nous accorde le droit de laisser nos sacs à l’auberge le temps qu’on fasse un tour en ville puis qu’on revienne se poser en attendant le minibus.
13h pile le minibus est là et l’aventure commence ! Tout se passe pour le mieux, nous ne regrettons absolument pas le choix de dépenser plus et de prendre le bateau avec vue imprenable sur le volcan Arenal !

Arrivée à Monteverde c’est quoi ce froid ?!!!! On sort les jeans et les petits pulls…
Les deux premiers jours, sont dédiés au travail pour Adrien et la glandouille pour Flore. Clairement l’aubergiste n’est pas habitué aux personnes qui restent sur place la journée, car nettoyage de la cuisine entre 12 et 12 h 30…
Dans cette auberge nous rencontrons une personne venue d’une contrée exotique, d’un endroit difficile d’accès avec une population d’autochtone encore peu habituée à la civilisation occidentale : un grenoblois ! #RPZ38
Au troisième jour réveil à 6 h direction Santa Elena Cloud Forest. Le village où est située l’auberge est proche de la réserve de Monteverde qui comprend principalement deux forets : Monteverde Cloud Forest et la Santa Elena Cloud Forest. La première est beaucoup plus populaire, avec des activités supplémentaires telles que des ponts suspendus ou de l’accrobranche et tyrolienne. Elle est aussi plus chère. Bien que les activités étaient enviables, nous avions envie d’expérimenter le parc d’une manière plus naturelle et plus solitaire (et on n’avait pas assez de sous pour être honnêtes). Donc nous prenons le bus pour être à l’ouverture du parc et ça valait le coup ! Le parc est magnifique, pendant les premières heures nous ne croisons personnes et sommes entourés de tous les bruits d’une forêt bien vivante. Elle porte aussi bien son nom : Cloud Forest = humide, très humide et on est en période sèche, c’est parfois très boueux, mais ça fait aussi partie de l’expérience.
Après les 7 km de balade nous nous posons pour manger dans le snack de la forêt et, petit bonheur : il y a des empanadas de maïs ! Les empanadas sont des chaussons fourrés, souvent d’une viande et d’un féculent (riz ou haricot rouge), parfois de fromage. Jusqu’à présent nous n’en avions trouvé qu’a la farine de blé. Alors quel plaisir de manger un tel premier repas de la journée, surtout avec la fatigue qui pointe !
En fin de balade, en attendant un bus pour retourner en ville, nous apprenons que l’entièreté du prix de l’entrée du parc est reversé à un lycée local. C’est ce lycée qui est en charge seul de l’entretien et de la conservation de la forêt ! Un point de plus pour Santa Elena Cloud Forest !



Adrien cherche toujours des grenouilles 


Départ le lendemain pour prendre le bus à 15 h direction Jaco : voulant rattraper le coup des fois précédent, on décide d’anticiper et d’aller acheter le billet le matin… Oui on a bien fait !